Définition de la douleur

D’après le dictionnaire français Larousse, la douleur peut prendre deux sens :
1- « Sensation pénible, désagréable, ressentie dans une partie du corps : la vive douleur causée par une brûlure »
2- « Sentiment pénible, affliction, souffrance morale ; chagrin, peine : raviver une douleur ancienne »

En 1979, l’IASP, l’« International Association for the Study of Pain » (l’association internationale pour l’étude de la douleur) publie une définition officielle de la douleur : « La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en ces termes ».

Cette définition a été modifiée en 2020 En 2020, au prisme de nombreuses découvertes sur le cerveau. Ce fut le fruit d’un véritable travail de collaboration. La définition officielle de la douleur devient : « Une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée ou ressemblant à celle associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle. » Le changement peut sembler accessoire pourtant il résout deux problèmes importants qui entouraient l’ancienne définition. Tout d’abord, certaines douleurs et conditions peuvent ne pas être associées à des lésions tissulaires mais à un dysfonctionnement du système nerveux (> les douleurs neuroplastiques). Ensuite, dans l’ancienne définition, le mot « décrite » impliquait qu’il y ait une communication verbale de la douleur nécessaire pour la rendre réelle. Or le consensus aujourd’hui est de dire que les êtres non verbaux ressentent bel et bien la douleur (exemple des bébés ou adultes ayant des démences).  

Ces définitions nous indiquent que la douleur est une expérience. L’expérience est le fait d’éprouver quelque chose dans sa réalité, c’est une épreuve que nous nous faisons personnellement. En d’autres termes, « La douleur n’est pas ce que les médecins voient, c’est avant tout ce que décrit la personne qui a mal » (Winckler, 2019). La douleur n’est donc pas un phénomène que nous pouvons « observer » comme nous pouvons observer une fracture du poignet sur une radio. La douleur est une expérience irréfutable comme pourrait l’être la faim ou la soif. Pour le moment, il n’existe pas d’examen clinique pour représenter cette douleur. Les examens que le corps médical peut demander serviront d’abord à essayer de trouver la cause de la douleur.

IASP et SFETD – Les associations d’étude et de traitement de la douleur

L’IASP, l’« International Association for the Study of Pain » a été fondée en 1973. Son siège social se trouve aux États-Unis. Cette association est composée de scientifiques, chercheurs, médecins, personnels soignants et autres décideurs internationaux.
Ses missions :
– Collaborer pour aider à soulager la douleur dans le monde.
– Encourager et apporter son soutien aux études sur la douleur.
– Réaliser des traductions sur les études et connaissances pour rendre meilleur le traitement de la douleur dans le monde.

La SFETD, « La Société française d’étude et de traitement de la douleur » est la section française de l’IASP.

Les différents types de douleur

Les douleurs aigües – occasionnelles

La douleur est une expérience humaine normale. Nous ressentons (presque) tous de la douleur de temps en temps. Parfois, la douleur est due à une blessure ou à une intervention médicale. Parfois, elle est causée par une maladie. Et parfois, la douleur n’a pas de raison précise. Ce type de douleur quotidienne est appelée la douleur aiguë. Elle est généralement temporaire et disparaît avec le temps, au fur et à mesure que le corps guérit.

Les douleurs chroniques

La douleur chronique est une douleur qui persiste pendant plus de 3 mois. D’après l’IASP, les 3 mois sont un peu arbitraires mais restent cohérents. Il s’agit d’une douleur qui ne peut être « réparée » et qui ne disparaît pas, elle est récurrente. La douleur chronique peut survenir à la suite d’une blessure, d’un traitement médical, comme conséquence de nombreuses maladies mais elle peut également survenir sans raison structurelle ou biologique précise. Il y a deux catégories de douleurs chroniques :

• Les douleurs chroniques primaires : aucune affection / maladie sous-jacente n’explique la douleur de manière satisfaisante (ex : la fibromyalgie)
• Les douleurs chroniques secondaires : une affection / maladie sous-jacente est à l’origine de la douleur (ex : des douleurs liées à un cancer)

Autre manières de catégoriser les douleurs

Les douleurs nociceptives

Douleurs liées à la stimulation des nocicepteurs (terminaisons nerveuses capables de transmettre dans le corps les stimulations génératrices de douleur). Il y a transmission de l’influx douloureux par les voies de la douleur jusqu’au cerveau. Elles peuvent être aiguë (blessures) ou chroniques (douleurs liées à un cancer par exemple).

Les douleurs chroniques neuropathiques

Douleurs structurelles liées à une lésion ou irritation des voies nociceptives périphériques ou centrales. Les douleurs sont plutôt chroniques.

Les douleurs chroniques neuroplastiques

Douleurs liées à un dysfonctionnement du système de la douleur. La SFETD parle aussi de douleurs « dysfonctionnelles ». Mes accompagnements douleurs chroniques se portent essentiellement sur ce type de douleurs chroniques.

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