Quelles sont les conséquences des douleurs chroniques ?
« Quand nous avons mal, le cerveau et le corps souffrent ensemble ».
D’après l’enquête « PainSTORY » réalisée en 2009, 44% des souffrants expriment se sentir seuls dans cette épreuve face à la douleur chronique et deux personnes sur trois expérimentent des niveaux plus élevés d’anxiété ou même de dépression (Cahier de la douleur, SFETD, 2013). Les douleurs chroniques ont un impact majeur sur la qualité de vie, elles peuvent être sources de handicaps majeurs. Les sphères émotionnelles, physiologiques, sociales, financières peuvent être considérablement touchées.
Conséquences émotionnelles courantes des douleurs chroniques :
- Stress, anxiété
- Tristesse, dépression
- La peur pour l’avenir
- Culpabilité, honte
- Frustration, colère, irritabilité
Conséquences physiologiques des douleurs chroniques:
- Fatigue chronique : la douleur est épuisante
- Altération de la mobilité et ses conséquences (sédentarité)
- Kinésiophobie (peur du mouvement)
- Troubles du sommeil
- Impacts physiologiques du stress sur l’organisme
- Conséquences pouvant être liées aux effets secondaires des traitements
Conséquences comportementales et sociales des douleurs chroniques :
- Comportements d’évitement de la douleur (canne, s’isoler dans le noir, arrêter la pratique d’une activité sportive…)
- Addictions
- Isolement social, incompréhension de l’entourage
- Le retentissement des émotions éprouvées par la personne qui a mal sur l’entourage (colère, irritation…)
Conséquences financières des douleurs chroniques :
- Ne plus être en mesure de travailler : 45 % des patients douloureux chroniques sont concernés par des arrêts de travail dont la durée moyenne cumulée dépasse 4 mois /an (Lanteri-Minet, 2006)
- Pressions financières
Pour la SFETD (Livre blanc, 2017), la prise en charge des douleurs chroniques relève d’un enjeu économique, social mais également moral car « la douleur est aussi synonyme de souffrance, qu’elle soit psychique, sociale, et existentielle : près d’un patient douloureux sur trois estime que la douleur est parfois tellement forte qu’il ressent l’envie de mourir. ».